Le
nom de PRAFRANCE vient de Pra Fran qui signifiait pré-fran, c’est-à-dire
exempt d’impôt. De ce privilège accordé aux seigneurs ne subsiste que
le nom déformé par l’usage en PRAFRANCE. Ce domaine d’une superficie
de 34 hectares, situé à 11 km au sud-ouest d’Alès et à 2 km au nord
d’Anduze, correspond géographiquement à une cuvette dont le fond est
constitué d’alluvions modernes du quaternaire et dont les parois sont
formées de calcaires de différentes périodes et de granite. Non loin de
Prafrance, le Gardon se fraie un passage au travers d’étroites gorges,
granitiques en amont (Roucan) et calcaires en aval (rochers d’Anduze). Bénéficiant
du climat méditerranéen, Prafrance reçoit en moyenne 1100 mm d’eau
par an, mais le régime des eaux peut être irrégulier, orages
torrentiels ou sécheresse, aussi le parc s’est-il doté de canaux
d’irrigation permanents, dont la longueur dépasse 5 km.
C’est dans ce cadre privilégié que la Bambouseraie de Prafrance a été
créée par un Cévenol passionné de botanique : Eugène Mazel.
Mazel avait fait fortune dans le commerce des épices qu’il importait
directement d’Asie. Cette activité lui permit de faire venir de ces
pays lointains des plantes quasiment inconnues, de son temps, en Europe.
En 1856, Mazel achète à Anne de Gaillière le domaine de Prafrance, en
vue d’y réaliser son rêve : créer une bambouseraie
Ce mot n’existait pas à l’époque ; c’est bien plus tard que
la plantation de Mazel à Prafrance fut appelée “la Bambouseraie”.
Les conditions naturelles du site paraissent favorables à son projet. Le
sol est constitué d’alluvions profondes et fertiles. Le microclimat
local semble convenir aux bambous. Une seule chose manque : l’eau.
Alors, Mazel entreprend de gigantesques travaux pour conduire jusqu’à
Prafrance l’eau captée en amont sur le Gardon. Ainsi, grâce à ces
trois facteurs : eau, sol et climat, la tentative est couronnée de
succès. Non seulement Mazel a pu acclimater plusieurs espèces de
bambous, mais aussi bien d’autres végétaux exotiques. Les collections
de plantes regroupées à Prafrance deviennent fabuleuses.
Plusieurs dizaines de jardiniers sont nécessaires à leur entretien. Tout
cela coûte fort cher et, en 1890, Mazel est ruiné et ne se remettra
jamais de devoir abandonner sa propriété au Crédit Foncier de France.
La banque gère Prafrance jusqu’au 2 novembre 1902, date à laquelle
Gaston Nègre s’en porte acquéreur. Gaston Nègre entreprend résolument
le sauvetage du reste des collections de Mazel, essayant non seulement de
les conserver mais encore de les enrichir. Maurice Nègre, ingénieur
agronome, poursuit la tâche de son père, à partir de 1948. Alors
qu’il dépensait toute son énergie à remettre en état, une fois de
plus, ce parc très gravement endommagé par les inondations de 1958, il
meurt accidentellement en 1960.
La Bambouseraie aurait pu ne jamais se relever de cette perte sévère,
mais Madame Maurice Nègre se voue dès lors à poursuivre l’œuvre de
son mari, avec courage et succès. En 1977, sa fille Muriel et son gendre
Yves Crouzet, ingénieur horticole, prennent en main la gestion du domaine
et le développement du parc. En 2004, Yves s’est retiré de la
Bambouseraie, laissant ainsi la direction de celle-ci à Muriel.
La visite du parc
Elle se fait en 1h30 environ dont 30 mn de visite guidée facultative. Les
départs des visites guidées ont lieu toutes les 1/2 heures ou tous les
1/4 d’heure selon la saison. Les horaires sont affichés à la caisse
d’entrée. Les groupes sont invités à suivre ces visites guidées aux
horaires indiqués. Bornes d’audioguidage en 6 langues.
Ouverture
Du 1er mars au 15 novembre, sept jours sur sept à partir de 9h30 en journée
continue,heure de fermeture variable selon la saison.
Services
Parking - Accès handicapés - Pépinière (vente sur place)- Boutiques -
Snack en été - Paiement Voucher accepté sur accord préalable -
Animation pédagogique sur réservation.
Consignes
Chiens acceptés en laisse - Pas de pique-nique à l’intérieur du parc.
Nous remercions les groupes de bien vouloir nous confirmer leur venue. |
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